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Instagram teste la fonction Take a Break

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Adam Mosseri, responsable d’Instagram, a annoncé le test de la fonction Take a Break dans une vidéo publiée sur Twitter. Il s’agit d’une fonction opt-in, c’est-à-dire d’un libre choix pour les utilisateurs.

La phase historique que nous vivons, caractérisée par la période post-pandémique, nous amène à nous interroger de plus en plus sur l’évolution des médias sociaux, des plateformes que nous utilisons quotidiennement pour travailler et communiquer. Et de plus en plus souvent, l’une des réponses est d’essayer d’humaniser leur utilisation, c’est-à-dire d’essayer d’être moins attiré par les algorithmes et d’essayer de mettre en œuvre un style plus humain dans leur utilisation et leur communication.

Ce n’est pas un processus facile, surtout lorsque les plateformes doivent faire face à elles-mêmes (ce qui est très rare) et aux effets qu’elles provoquent. Peut-être que commencer à chercher un style hybride pourrait être une solution. En commençant par le temps d’utilisation.

Ces brèves considérations découlent de la nouvelle, donnée par Adam Mosseri, le responsable d’Instagram, que la plateforme détenue par Meta, a commencé un test de la fonction appelée Take a Break.

Dans une vidéo partagée sur Twitter, il a expliqué qu’une fois la fonctionnalité mise en place, elle aide les utilisateurs à faire une pause dans l’application. Take a break permet en fait de choisir une durée, 10/20 ou 30 minutes, après laquelle l’utilisateur fait une pause dans le défilement.

Il s’agit d’un résumé de la fonction qui, comme nous l’avons dit, est en phase de test et le calendrier réel d’une sortie à grande échelle est inconnu. Mais il y a certaines considérations à prendre en compte.

Tout d’abord, il s’agit d’une fonction opt-in, en ce sens que c’est l’utilisateur qui doit l’activer. Cette opération n’est pas évidente, puisqu’elle présuppose que l’utilisateur lui-même ait une conscience élevée de son utilisation de l’application, au point de le pousser à se fixer une sorte de limite. Cela pourrait peut-être être utile pour les utilisateurs adolescents, et un porte-parole d’Instagram a déclaré que des messages apparaîtront souvent pour ce groupe d’utilisateurs afin de les encourager à paramétrer la fonction.

Autre considération, toujours sur le thème que la fonction est opt-in, aujourd’hui la plupart des appareils vous permettent déjà de connaître le temps d’utilisation des applications individuelles et de mettre une limite sur certaines d’entre elles. Donc, ce d’Instagram va plus dans le sens de vouloir montrer l’attention sur la question, sachant très bien que cette fonction est déjà disponible par défaut sur la plupart des appareils mobiles en circulation.

Et puis, la nouvelle devient d’autant plus intéressante qu’elle intervient après les déclarations de la « taupe » Frances Haugen qui avait révélé, à travers des documents publiés par le WSJ sous forme de « Facebook Files », que la société Facebook, aujourd’hui Meta, était bien consciente qu’Instagram avait des effets négatifs sur les adolescents, notamment sur les jeunes filles, sans agir en conséquence.

En rapport avec les déclarations de Haughen, la responsable de la sécurité de Meta, Antigone Davis, avait déjà mentionné Take a Break lors de l’audition du Congrès américain sur les révélations de Frances Haugen.

Nous sommes sûrs que beaucoup d’entre vous se souviennent déjà qu’Instagram avait commencé à se concentrer sur le temps passé sur l’application, afin de sensibiliser davantage les utilisateurs, en 2018, lorsqu’il a introduit la fonctionnalité que nous connaissons tous aujourd’hui sous le nom de « Vous n’avez rien d’autre à voir ». Créé à l’origine dans ce but, il s’est finalement avéré être un outil permettant de suggérer des messages aux utilisateurs, ce qui a presque produit l’effet inverse.

Cette façon de faire d’Instagram, c’est-à-dire revenir sur ses pas, n’est pas nouvelle, elle l’a déjà fait quand elle a commencé à cacher les likes. Ce n’est qu’après deux ans qu’elle est revenue sur ses pas en faisant de la fonction, précisément, opt-in, le choix de l’utilisateur. Cela a eu l’effet inverse.

Il s’agit de souligner que, comme dans ce cas, bien que l’idée soit louable, elle risque fort de ne rester qu’une bonne intention, précisément parce que Take a Break n’est pas paramétré par défaut, mais reste une option pour l’utilisateur.

Dans l’ensemble, il s’agit d’un test cosmétique, bon en intention mais susceptible de devenir inutile dans la pratique.